Foujita : l’exposition au musée Maillol

Foujita : peindre dans les années folles

Pour célébrer le 50e anniversaire de la mort de Léonard Tsuguharu Foujita (1886-1968), le musée Maillol propose une rétrospective consacrée à l’artiste japonais naturalisé français. Foujita arrive en France en 1913. Son rêve : découvrir Paris, alors capitale du monde artistique. Foujita connaît bien la peinture occidentale puisqu’il est diplômé de l’École des Beaux-Arts de Tokyo. Cette institution a été dirigée par le peintre Kuroda Seiki (1866-1924), venu à Paris à la fin du XIXe siècle pour se former dans l’atelier de Raphaël Collin (1820-1900). Cette école enseignant aux Japonais l’art occidental académique donne envie à Foujita de découvrir l’Occident par lui-même. Il arrive donc à Paris en 1913 ; très vite, il se fait de nombreux amis à Montmartre : Pablo Picasso (1881-1973), Henri Matisse (1869-1954), Amedeo Modigliani (1884-1920)…cela fait rêver !

Foujita commence à peindre dans ce Paris endiablé des années folles. L’exposition retrace la vie et l’œuvre du créateur, sans mettre de côté son cercle intime. Les portraits de ses proches résonnent par ailleurs avec les extraits de films tournés par l’artiste. Ces extraits vous permettront de vous plonger dans le quotidien de Foujita, et plus largement de voir des fragments de Paris et de New York à la Belle Époque. À côté de ces œuvres, de nombreux autoportraits et représentations de chats rythment l’exposition : c’est un Foujita intime qui est ici dévoilé…

Vous aurez la possibilité d’apprécier de près les œuvres incontournables du créateur : prenez le temps d’examiner son tracé, dont la finesse et l’extrême précision sont des éléments caractéristiques de sa technique mêlant style oriental et art occidental. De grands formats sont également présents dans l’exposition : vous pourrez ainsi observer l’influence de Michel-Ange et de Rodin (entre autres) dans le travail de Foujita.

Peintures, dessins, grands formats, paravents et meubles vous attendent au musée Maillol jusqu’au 16 juillet. Et pas de panique si vous ratez la rétrospective : celle-ci sera proposée ensuite à la Maison de la Culture du Japon du 16 janvier au 16 mars 2019.

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